J’avais passé une très mauvaise nuit. Après leur coup d’éclat, j’étais partie chez moi chercher une tenue de rechange, et je m’étais douchée. J’avais eu beau tourner et retourner la situation, ca m’énervait toujours autant. Le seul bon point ? On avait 3 foutus otages dans le sous sol. Et ils allaient astiquer pour que ca brille. Bref, après une nuit plus qu’agitée, et un réveil très grognon, j’étais repassée au dortoir voir s’il y avait tout ce dont on avait besoin. Dire que j’avais failli tourner de l’œil devant le bordel qu’ils avaient causé n’aurait pas été exagéré. Une odeur pestilentielle, des dessins digne de maternelle au mur, des merdes de chiens partout, c’était la débandade. Et une fois ma liste de course faîte, et croyez moi, elle était longue… J’avais embarqué Meeyung car j’allais avoir besoin de deux chariots, et surement de bras. Je me demandais comment tout ça allait rentrer dans ma voiture déjà, mais ca c’était encore autre chose, quitte à rouler les fenêtres ouvertes, des serpillières sous les fesses, on le ferait. Les courses généralement, c’était drôle hein… Mais… Là pour le coup, je m’en serais bien passée. Au moment ou j’allais enfin passer en caisse, j’avais même reçu un supplément à ma liste, et j’avais du laisser le chariot a Meeyung avant de chercher du bicarbonate de soude pour enlever leurs dessins. La vengeance serait terrible, c’était une évidence. Une fois la facture payée, et la voiture pleine comme un œuf, on était reparties vers l’enfer sur terre. Mon dieu. Venir du dehors et rentrer dedans, ca avait de quoi rendre malade. Heureusement, j’avais prévu le coup, et j’avais acheté un lot de masques, comme les chirurgiens. Je refusais d’être malade a cause de leurs saleté. Sans même jeter un regard aux otages, j’étais partie vers la cuisine, ou il semblait y avoir de l’imagination. Mais rien ne m’avait préparée à ça. De l’eau partout par terre, des serviettes et serpillières par terre, un Phil Hyuk en bleu de travail avec son karcher. Sur le moment, j’en laissais même tomber mes plusieurs paquets de serpillières, et le pot de bicarbonate à l’entrée, avant de demander d’une voix semi catastrophée, semi énervée « Mais qu’est ce que vous avez foutu… »  Puis de soupirer. On aurait du s’y attendre, qui d’entre nous était spécialisé dans les travaux ménagers ? Je soupirais, avant de dire « Félicitations, vous avez réussi a inonder la pièce vitale de la maison..» Je secouais la tête avant de dire « La voiture est garée devant, le coffre est ouvert et plein de produits. Si vous avez besoin… » Avant de sortir de la pièce. Démotivée ? Oui. On allait finir dans 30 ans à ce rythme. Puis je déposais le pot de bicarbonate a côté de Minsoo, avant de me tourner vers nos otages qui semblaient déjà avoir fait connaissance avec Ivy. J'avais pris un air heureux d'hotesse de maison avant de dire « Bien le bonjour ! J’espère que notre sous sol était confortable.. Le soleil ne vous a pas trop réveillé le matin ? » Ironie quand tu nous tiens. Avant de prendre trois balais qui étaient posés contre le mur et de les leur tendre « Vu que vous êtes là, ça serait dommage de ne pas participer n'est-ce pas? Vous connaissez les conditions…» J'allais surement les séparer et les mettre a travailler avec des requins, mais avec qui?

hs: Oui, je sais j'ai dépassé, mais j'ai tenté de faire avancer l'affaire

Ok, ok, ça faisait un moment que tu n’avais pas manié l’animal. Du coup, au lieu de t’en prendre aux graffitis, c’était l’arrière-train de Jung Min que t’avais eu dans ta ligne de mire. Tu décroches une grimace désolée, allant même jusqu’à avoir le culot de cacher l’instrument coupable derrière toi. Tu t’excuses du bout des lèvres et t’aplatis soudain contre le mur lorsque votre présidente fait son entrée, atterrée par le travail –ou plutôt le non-travail- que vous aviez fourni.

On te donnerait le diable sans confession si t’étais pas armé jusqu’aux dents et, après un salut militaire pour signifier que t’avais pigé et que t’allais obéir aux ordres, tu cours jusqu’à la voiture, traînant ton kärcher bien aimé derrière toi. Tu reviens au pas de course, les bras plein de balais qu’on pourrait te prendre pour Harry Potter, et tout autant de sceaux en prolongement de tes doigts –sans oublier le kärcher, mais ça, vous l’aurez compris.
Tu poses ton barda soigneusement aux pieds des otages, les gratifiant d’un sourire goguenard et t’engouffres de nouveau dans la cuisine badigeonnée de serpillières gorgées d’eau.

Après avoir examiné ton engin (me faites pas dire c’que je n’ai pas dit ), tu as une exclamation de surprise et te voilà à traficoter la perche, à vider le réservoir d’eau (dans les sceaux bien entendu), avant de lever un bras comme si t’allais entamer un solo de guitare.
« Wooh attendez, les gars ! J’crois qu’cette ptite merveille fait aspirateur aussi ! Remballez vos serpillières, kärcher-man is in the place ! »
Et te voilà à rallumer ta saloperie d’instrument de nettoyage, en espérant que cette fois-ci, t’allais aspirer l’eau au lieu de la recracher sur tes petits camarades.