Nettoyer, balayer, astiquer

qu'ça soit toujours pimpaaaant

Je continue tranquillement à bouger tous les meubles pour qui ceux qui s’occupent de nettoyer… que dis-je… éponger ou même sauver le sol de la cuisine aient plus faciles. C’est vraiment dégoutant alors si je peux leur faciliter la tâche en faisant quelques trucs, je fais. Quand j’ai fini de bouger tout ce que je pouvais, je décide de me trouver une nouvelle activité… Je ne sais pas trop quoi faire. J’ai l’impression qu’on est trois milles à faire les mêmes choses et que ça n’avance pas pour autant. Le dortoir n’est pas dans un meilleur état qu’auparavant, je dirais même que c’est pire. Enfin… C’est pire mais un peu plus propre et ça pue moins. Maintenant, l’odeur, c’est mi excréments animal mi produits de nettoyages. C’est toujours mieux que l’odeur cent pour cent excréments. Pendant deux trois minutes, je reste immobile au milieu de la cuisine à réfléchir à ce que je peux faire. Jusqu’à ce que l’otage, que je pense réduit intellectuellement, tente une glissade sur le sol crasseux et bien sûr, il finit sa course en percutant de plein fouet ma Meeyung. J’accours vers elle pour l’aider à se relever, la pauvre. Enfin, je le fais du coup des doigts parce que elle aussi elle est un peu dégueulasse, mais je ne peux pas la laisser par terre. Par contre, je n’aide pas à relever l’autre, qui est définitivement trop sal pour moi, il se relèvera tout seul. « Noona, t’as du produit pour déboucher les éviers ? Je crois qu’ils ne s’en sortent pas… » je demande à Meeyung. Et si on ne débouche pas les éviers rapidement, on court à la catastrophe. Par miracle, j’en trouve par les produits qu’elle a fait tomber dans sa chute. Je le remercie et je file aider Junghwa et Jun. J’arrive auprès de mes camarades mon produit en main tout fier. Entre nous, si je parviens à déboucher cet évier, je suis sûr qu’ils vont m’aduler pendant des semaines. Je serve direct une bonne moitié de la bouteille dans l’évier puis je lis la notice après. Bon, déjà fallait en mettre moins, mais grandes situations signifient grande quantité. « Faut attendre une dizaine de minutes, c’est marqué. » je dis à mes deux camarades. Du coup, on se retrouve comme trois cons à attendre dix minutes que le produit agisse. Une fois que le temps est écoulé, j’attrape la ventouse et la remet en place. Je jette un dernier regard de guerrier à mes compagnons d’armes avant de rassembler toutes mes forces. Puis je tire comme j’ai jamais tiré, priant pour qu’enfin l’évier se débouche.